Pour faciliter et parfois même accélérer un accouchement, une femme qui donne naissance a plusieurs besoins de base à remplir.

1. La sécurité

C’est dans notre ADN, depuis toujours. L’accouchement est un moment où la femme doit pouvoir se concentrer sur ce qu’elle fait, elle ne peut pas fuir un prédateur passé un certain stade. Alors elle cherche à se mettre en sécurité.

D’ailleurs, une femme qui ne se sent pas/plus en sécurité peut voir son travail ralentir, voir se stopper : encore une fois c’était un réflexe pour pouvoir fuir. S’il n’y a plus de contraction, pas d’arrivée imminente du bébé, on peut courir et se mettre à nouveau à l’abris.

De nos jours qu’est-ce que cela veut dire ? 
Mets-toi dans un endroit qui te donne confiance, dans lequel tu te sens bien.

Chez toi : dans ta ou tes pièces préférées, aménagées avec toutes les petites choses qui te feront te sentir en sécurité : ton ballon, une tisane, ton partenaire … à chacune sa définition de sécurité.

A la maternité : sens-toi en confiance là-bas. Si possible va visiter en amont, ou bien regarde les photos pour avoir l’impression de connaitre les lieux. Lors des précédents rendez-vous, poses toutes tes questions.
Demande à l’équipe de se présenter, établis le contact avec eux. 

Tu peux emporter des objets aussi qui te permettent de te sentir en sécurité.

Voici déjà un premier point qui te permet de faciliter l’ouverture du col et la descente de bébé …

2. Ne plus réfléchir

Plus précisément ici : mettre le néo cortex au repos.
C’est quoi cette bête ? Le néo cortex c’est la partie de ton cerveau qui planifie, qui prévoit. C’est la partie super rationnelle.
C’est aussi la partie qui va paniquer face à ce qu’elle ne connait pas – et l’accouchement en fait partie. Alors si elle travaille trop à ce moment-là : elle va t’envoyer de la peur.


Et la peur, ça te donne envie de fuir et donc ton travail ralenti, voir s’arrête.

Qu’est-ce qui va l’activer alors ? Et bien la logistique au sens large :
– Qui va aller récupérer le/les plus grands
– Est-ce que j’ai bien passé les clés au voisin pour qu’il nourrisse le chat si ça prend plus longtemps qui prévu ?
– Non mais là c’est trop le bazar dans l’appart, qu’est-ce que va penser ma mère quand elle va venir garder le/les grands ?
– Attends, je n’ai pas fini la valise, va me chercher mon gilet bleu, mais non pas celui-là, le doux … nan mais .. oh laisse tomber j’y vais …

Mais aussi
– « Bonjour Madame X, alors vous venez pour accoucher ? Vos contractions ont commencé à quelle heure ? »

Quelles sont les solutions :
– Prévoir en amont ce qui peut être prévu :
liste sur le frigo de qui récupère qui selon les heures avec numéro de téléphone
– Agenda du rythme des plus grands dans l’entrée
– Valises prêtes et éléments de dernière minute regroupés à un endroit
– Le/la partenaire fait les transmissions une fois arrivés à la maternité / à l’arrivée de la sage-femme à la maison

Et pour tout ce qui n’aura pas été géré en amont … tanpis ! Votre partenaire ou les autres personnes autour de vous prendrons le relais. Il y a une chose qu’ils ne peuvent pas faire à ta place, c’est accoucher. Donc reste concentrée là-dessus, laisse-toi embarquer dans tes vagues des contractions, dans l’ouverture et l’aventure de la rencontre avec ton bébé.

3. Le silence

L’idée ici est de pouvoir vraiment entrer dans sa bulle et nous allons parler ici de l’ambiance sonore.

Quand je dis silence, je veux surtout dire : pas de discussions (si tu n’en as pas envie, toujours s’adapter à la maman) et une ambiance sonore propice à la détente et au laisser aller.

Que ce soit pure silence ou musique d’ambiance, l’intérêt est de pouvoir suivre son propre rythme et celui des vagues de contractions. Pouvoir émettre ses propres sons si nécessaire. Qu’aucune parole ne vienne déranger la cadence qui se met en place.

Parfois entre deux, tu peux éprouver le besoin de parler un peu, surtout en début de travail quand il peut y avoir 10 – 15 min entre deux contractions. Cela demande de l’observation aux accompagnants de voir la vague arriver et de se taire naturellement afin de laisser la mère vivre pleinement ce moment et le laisser repartir tranquillement.

Peut-être que la conversation reprendra d’elle-même exactement là où elle s’était arrêtée, ou bien si cela s’est intensifié, peut-être auras-tu envie d’un moment de pur silence.

4. La pénombre

La pénombre elle aussi va contribuer au fait de se mettre dans sa bulle.
Ainsi si vous accouchez chez vous, vous pouvez vous lâcher : prévoyez de ressortir les guirlandes électriques du carton de noël si ce n’est pas l’époque (on évite la variante clignotante en revanche).

Pour des raisons de sécurité et de positions non prévues avec cheveux proches des flammes, mieux vaut éviter les vraies bougies dans l’idéal. 

Tu peux baisser les rideaux, les stores. La nuit, évite d’allumer une grosse lumière.

A la maternité aussi. Demande à éteindre la grande lumière et ne te gêne pas pour le faire ou pour que ton conjoint le fasse au besoin. Lors du coucher de soleil, laisse tranquillement la lumière décroitre. 
Là aussi, dans la valise de maternité tu peux emporter des bougies LED et autres guirlandes pour apporter ce petit côté féérique à la salle de naissance. 

5. La chaleur

Pour parler en premier lieu de la chaleur humaine : il faut que la ou les personnes qui accompagnent la femme pendant son enfantement croient profondément en elle, en sa capacité à accoucher et la soutiennent inconditionnellement dans son projet quel qu’il soit.
Des petites phrases type : « tu fais ce qu’il faut », « ton corps sais faire », « tout se passe parfaitement » … peuvent l’aider à avancer dans le processus de la naissance.

Ensuite la chaleur d’ambiance. Il faut qu’il fasse assez chaud. Pas trop non plus, on a déjà chaud quand on accouche. Mais assez chaud pour qu’elle puisse pleinement se détendre entre deux contractions sans avoir froid après l’effort qu’elle vient de fournir.

Quelques exemples concrets : un feu de cheminée, un bon niveau de chauffage, un ou plusieurs plaids doux et chaud dans lesquels elle peut se blottir entre les vagues, son gilet ou poncho préféré …

6. Ne pas se sentir observée

Pour plonger de façon optimale dans le déroulé de ton accouchement le regard des autres ne doit pas être un frein. 

Tu pourras ainsi te sentir libre de prendre les positions dont tu as besoin, peu importe ta tenue. Mais aussi de vocaliser au besoin. Vraiment se laisser aller sans gênes en dehors des convenances sociales habituelles.

7. Pas d’adrénaline

L’ocytocine, aussi connue sous le nom « hormone de l’amour » est l’hormone centrale de l’accouchement. Elle permet aux contractions d’être efficaces, au col de s’ouvrir et finalement au bébé d’émerger. 

Si la femme sécrète d’un coup de l’adrénaline car elle a peur, à cause d’un changement d’environnement (équipe, passage à la maternité) ou bien pour cause de pressions (« Mme, vous êtes en travail depuis 10h si ça ne s’accélère pas rapidement faudra y repenser à cette péri qu’on puisse percer la poche hein » …) le travail peut ralentir voire s’arrêter … Pourquoi ? Et bien par soucis de survie pour que l’on puisse s’enfuir (tu te souviens du premier point ?)

Alors la femme qui accouche, on la protège, on lui fait confiance, on la laisse faire. Et s’il y a lieu de lui transmettre une information importante et qui peut être inquiétante, on le fait tout en douceur et sans pression.

Comment je peux t’aider à le mettre en place ?

Comment une Doula sophrologue peut-elle t’aider à vivre ce moment de cette façon ?

Durant un accompagnement en tant que Doula, nous allons explorer ensemble ces différents points afin de voir lesquels sont les plus importants pour toi et de quelle façon tu peux les mettre en place le jour J, selon ta situation (AAD, maternité, maison de naissance …). Lors de rencontres en couple nous verrons aussi comment intégrée ton ou ta partenaire à ce moment, son rôle de gardien(ne). Et puis si vous en ressentiez le besoin, ou bien si ta situation familiale fait que tu serais seule ce jour-là, alors je pourrais être présente pour t’accompagner, une fois à la maternité ou en présence de ta sage-femme AAD.

En tant que Sophrologue, nous pourrons travailler le concept et les outils de bulle, de zone de confort et de confiance qui te permettront d’approcher cet état d’esprit.

Et en tant que Doula Sophrologue, je peux te proposer les deux 😉 Alors je t’invite à prendre RDV pour un appel découverte offert juste ici pour savoir comment je peux t’accompagner.