On entend partout qu’il faut « lâcher prise » pour accoucher physiologiquement, sans péridurale. Comme si c’était une condition indispensable pour « réussir » son accouchement.
Sauf que… pour beaucoup de femmes, ce conseil est plus angoissant qu’autre chose.
Je le vois tout le temps avec mes clientes — des femmes actives, qui gèrent des projets, des équipes, des agendas, bref, des femmes qui ont l’habitude de maîtriser. Et qui culpabilisent parce qu’elles n’arrivent pas à « lâcher prise » le jour J.
Le problème, ce n’est pas toi, c’est le mot
Le vrai souci, c’est ce mot.
Parce qu’il laisse croire qu’il faut tout abandonner, tout « laisser faire », se couper de soi-même. Et ça, ce n’est ni réaliste, ni forcément aidant.
En réalité, il ne s’agit pas de « lâcher prise sur l’accouchement » mais de lâcher prise sur le reste : le mental, les pensées parasites, la logistique, les injonctions.
C’est comme si tu devais libérer de la bande passante pour pouvoir être pleinement concentrée sur ce qui se passe dans ton corps, seconde après seconde.
Être 100 % connectée à soi
Un accouchement, c’est intense, ça demande de l’énergie, de la présence et une écoute très fine de ce qui se passe à l’intérieur de toi.
Quand tu es connectée à tes sensations, tu peux :
- Sentir la vague de la contraction arriver et te préparer à l’accueillir.
- Trouver spontanément la position qui t’aide le mieux à gérer la douleur.
- Ajuster ta respiration pour accompagner le mouvement plutôt que le subir.
Et ça, ce n’est pas du lâcher-prise passif. C’est même l’inverse : c’est être actrice de ton accouchement.
Comme pour faire un bébé…
Je le dis souvent : pour accoucher, c’est un peu comme pour concevoir.
Ça marche beaucoup mieux quand tu ne penses pas à ta to-do list ou à ce que tu vas manger demain.
Plus tu libères de l’espace mental, plus ton corps peut faire ce qu’il sait parfaitement faire.
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