Après des mois, peut-être même des années de tentatives pour avoir un enfant, vous avez dû, ton partenaire et toi, vous rendre à l’évidence : ça ne fonctionne pas. D’abord, j’aimerais te dire quelque chose : tu n’y es pour rien, et tu n’as rien fait pour mériter ça. Parfois ça ne marche pas, il y a des tas de raisons pour ça et ce n’est pas de ta faute. Tous les deux, vous avez donc décidé d’opter pour une Procréation Médicalement Assistée. C’est un sacré parcours qui t’attend, tu te poses sûrement mille questions, et notamment au sujet de ta vie professionnelle. En effet, c’est un engagement qui va modifier ton quotidien. Comment concilier PMA et travail ? Je te donne ici quelques pistes pour t’aider à aborder sereinement cette étape.

Connaître ses droits

Evidemment, c’est la base. En tant que femme engagée dans un parcours PMA, tu te dois de connaître tes droits. Car oui il y en a de prévus spécifiquement pour ton cas. La loi santé de 2016 stipule que, comme pour les femmes enceintes, tu as droit à des absences pour réaliser les actes médicaux nécessaires. Ce temps d’absence inclut les trajets allers et retours. Par ailleurs, ton employeur n’a pas le droit de te discriminer pour cette raison. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’il ne peut pas te changer de poste, te muter ou diminuer ton salaire parce que tu suis un parcours PMA. Cette loi mentionne également que les temps d’absences sont considérés comme du travail effectif : ils comptent donc dans le calcul des congés payés. Et ton/ta partenaire dans tout ça ? Elle/lui aussi a le droit de s’absenter, et peut se rendre à trois examens obligatoires ou actes médicaux nécessaires dans le cadre de la PMA, et ce dans les mêmes conditions que tes absences à toi. Donc pour résumer :

• tu as le droit de t’absenter,

• tu conserves ton poste et ton salaire,

• tes absences sont comptées comme du travail effectif et entrent de le calcul des congés payés,

• ton/ta partenaire a droit à trois absences dans les mêmes conditions.

Alors tout ça c’est bien beau, mais pour faire valoir ces droits, encore faut-il que ton employeur soit au courant de ta démarche de PMA. Ce qui pose LA question qui stresse presque toutes les femmes enceintes ou qui tentent d’avoir un enfant : est-ce que je le dis ou pas ?

Parler de sa PMA au travail… ou pas

La question d’annoncer une grossesse ou un recours à la PMA ou non à son employeur et/ou à ses collègues est très difficile pour la plupart des femmes. C’est une véritable source d’angoisse, et pour cause : une femme en désir d’enfant est immédiatement considérée comme n’étant plus fiable. C’est encore plus difficile dans le cas d’une PMA, dans la mesure où on sait que les absences seront un peu plus nombreuses que pour une grossesse classique. Sans compter que ce n’est pas vraiment possible de les prévoir. Parce que les rendez-vous et les actes médicaux dépendront de ton cycle et de la disponibilité de l’équipe médicale. Tu n’as donc pas vraiment ton mot à dire : tu fais avec ce qui est possible et le plus adapté sur le moment. Du coup, ça demande à ton employeur de la souplesse, une certaine ouverture d’esprit, et de l’empathie. En soi, ça c’est son problème, mais n’empêche que tu as une conscience professionnelle, et peut-être des envies de gravir les échelons. Dans ce cas, la décision se complique. Et tes collègues ? Entre les mauvaises langues, les pros de la psychologie de comptoir ( «si tu veux que ça marche, il suffit de lâcher-prise» ), et les coachs qui voudront s’impliquer à fond dans ton expérience, l’idée de leur annoncer ton parcours PMA ne paraît pas toujours attrayante. Alors est-ce que tu dois en parler ou pas ? Sans surprise, ça dépend de toi : pèse le pour et le contre et écoute ta petite voix. Fies-toi à ce que tu sais de ton employeur aussi : est-ce que c’est une personne que tu apprécies, en qui tu as confiance ? Regarde en toi : est-ce que tu te sens capable de gérer les implications du secret (organisation, discrétion, stress, etc) ?
A la fin, tout ça revient surtout à poser tes besoins, tes envies et tes priorités. Sache qu’il existe des aides concrètes pour te soutenir dans tes choix et ton parcours. Je peux t’accompagner en sophrologie, notamment. C’est un accompagnement efficace qui te permet de rester positive, d’être plus confiante et de te préparer mentalement aux différentes étapes du processus, comme la FIV.

Définir ses priorités ou comment concilier PMA et travail

Tu as décidé de vivre l’aventure de la PMA et tu vas avoir besoin de toutes tes ressources. Pour ne pas te disperser et t’épuiser c’est important de définir les priorités dans ta vie personnelle, mais professionnelle aussi. Pose-toi et réfléchis à ce que tu veux là maintenant. Est-ce que tu as besoin de vivre à fond cette PMA, de t’y consacrer pleinement ? Dans ce cas, ton travail doit passer au second plan et c’est ok si c’est ce qui est juste pour toi. Peut-être qu’au contraire tu veux éviter d’y penser constamment, et pour ça tu as besoin de te plonger à fond dans ton boulot. Là encore, c’est ok. Garde ceci en tête : ce que tu décides aujourd’hui n’a pas à être permanent. Tu peux ajuster au fil du temps, en fonction de ce que tu ressens, de ta fatigue, de tes envies. Pas de stress donc, rien n’est figé, tu ne risques pas de te sentir coincée tant que tu accueilles les changements qui s’opèrent en toi.

Définir ses priorités reste le meilleur moyen de faire des choix en conscience et qui te conviennent réellement. Sachant parfaitement ce que tu veux, tu pourras par exemple décider plus facilement de ce que tu veux faire par rapport à ton travail : le dire ou non, t’investir et prendre de nouveaux projets ou au contraire te mettre un peu en retrait. Vivre un parcours PMA est une expérience intense pendant laquelle tu vas osciller entre doute et espoir. Dans ce sens, il est très important de te connaître et de déterminer ce que tu veux en priorité. Cela te permettra de savoir comment concilier au mieux ton travail et ta PMA.

Planifier ce qui peut l’être

On en parlait tout à l’heure : dans le cadre d’un parcours PMA, il est difficile de prévoir. Les rendez-vous, les ponctions, les transferts d’embryons : la plupart du temps, cela échappe à ton contrôle. Tu dois suivre Dame Nature et l’équipe médicale. Malgré tout, tu peux planifier certaines choses. Tu ne sais pas quand exactement auront lieu les actes médicaux, mais tu peux quand même avoir une fourchette. Tu peux donc prévoir à l’avance de poser des jours de congés pendant les périodes «sensibles». En plus, ça facilite les choses si tu décides de ne rien dire au travail : ça se passe pendant tes congés, tu n’as rien à justifier. Tu peux aussi prévoir des moments pour prendre soin de toi. Tu pourras être souvent fatiguée physiquement et moralement, pourquoi ne pas déjà planifier des pauses bien-être ? Un massage, une soirée romantique, une sortie avec des amies. Ou pourquoi pas un cercle de femme pour pouvoir te confier sans être jugée ?

S’engager dans une PMA, c’est partir à l’aventure au sens propre du terme : tu ne sais pas ce qui t’attend, ni quand ça va t’arriver. Cela n’empêche que tu as une certaine marge de manœuvre dans ce chaos apparent. C’est important que tu en prennes conscience pour ne pas subir les évènements : l’impression de ne pas avoir de contrôle fait qu’on ne se sent pas en sécurité. Pour retrouver de la sérénité, planifie ce qui peut l’être et laisse toi porter par le reste. Tu ne peux pas savoir ce qu’il y a au tournant du chemin, mais tu peux baliser ta route pour avancer avec un peu plus de confiance.

La question de comment concilier PMA et travail est délicate. D’un côté, il y a le désir d’enfant et la conscience que le parcours sera possiblement long et fatigant. De l’autre, il y a peut-être ce besoin de se réaliser aussi dans sa vie professionnelle, et la crainte d’être jugée et «mise au placard». Aujourd’hui, les femmes sont malheureusement encore obligées de faire un choix. Malgré tout, il est possible de vivre sa PMA au travail sans renoncer à son bien-être ou à sa carrière. Cela demande certes de l’organisation et une certaine introspection, mais c’est finalement peu cher payé pour avoir les deux. Comment tu fais, toi, pour concilier ta PMA et ton emploi ?

Pour réserver un appel découverte afin de savoir si je peux t’accompagner avec la sophrologie durant ta PMA, c’est ici